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Dans une interview de trois heures avec le podcasteur américain Lex Fridman, il a également souligné l’importance qu’il y ait une voix de l’Europe dans les discussions. « Trump et moi, nous arriveraîmes à un accord et je suis convaincu qu’il pourra offrir des garanties de sécurité solides à l’Europe et ensuite nous pourrions négocier avec les Russes », a-t-il déclaré.
Le Président Trump peut mettre fin au conflit, selon M. Zelensky
Le Président ukrainien a exprimé sa confiance envers le futur président américain qui a battu Kamala Harris, en qualifiant Donald Trump comme « plus fort ». « J’ai remarqué que chaque fois que je discute avec Donald Trump, en personne ou au téléphone, tous les dirigeants européens me demandent : “Comment cela s’est-il passé ?” a-t-il ajouté en disant : “Cela prouve l’influence de Donald Trump, et c’était jamais arrivé auparavant sous mon âge de président, du recul que j’ai”.
Que le dirigeant républicain a critiqué à maintes reprises.
Mais pour Volodymyr Zelensky, lorsque Donald Trump dit vouloir mettre fin à la guerre, « ce ne sont pas juste des paroles ». « Je m’y entends vraiment et je pense que mon peuple y est vraiment, a-t-il déclaré. Volodymyr Zelensky avait déjà affirmé jeudi dans une interview télévisée que Donald Trump, en raison de son caractère « imprévisible », pourrait être « décisif » dans cette guerre.
Zelensky prêt à négocier
Le président ukrainien a longtemps refusé de négocier une fin de la guerre avec Vladimir Poutine, mais il a entamé récemment une démarche, acceptant notamment le fait de renoncer temporairement à tenter de reprendre les territoires conquis par Moscou, en échange de garanties de sécurité de l’Otan et d’une augmentation des livraisons d’armes à Kiev. Dans cet entretien, il a dit prier pour que Donald Trump ne retire pas les États-Unis de l’Otan car un tel retrait représenterait « le plus gros risque » pour la sécurité en Europe, selon le président ukrainien.
Lorsqu’on l’a interrogé sur sa potentielle venue aux États-Unis le 20 janvier pour l’investiture de Donald Trump, le président ukrainien a déclaré « j’aimerais pouvoir y assister, selon ce qui se passe à tout moment dans la guerre », mais il attend une invitation formelle du futur président américain.
Au-delà, la position de l’Ukraine dans la région de Koursk « importante » pour les négociations futures a relevé, mardi, le secrétaire d’État américain Antony Blinken. « Leur position à Koursk est importante, car il s’agit certainement d’un élément à prendre en considération dans toute négociation qui pourrait avoir lieu au cours de l’année à venir », a déclaré Antony Blinken lors d’une conférence de presse à Séoul, première étape d’une tournée d’ouverture qui devrait également l’amener au Japon, en France et en Italie.
Les forces de Kiev contrôlent déjà plusieurs centaines de kilomètres carrés dans cette zone. Selon l’armée russe, “le groupe d’assaut de l’armée ukrainienne a été vaincu par l’artillerie et l’aviation” et “l’opération de destruction des unités des forces ukrainiennes se poursuit”. Depuis plusieurs semaines, la Russie est appuyée par des milliers de soldats nord-coréens, selon les Occidentaux et Kiev.
L’armée ukrainienne n’a pas fait de déclaration officielle sur l’opération, mais le coordonnateur présidentiel ukrainien, Andriï Iermak, a envoyé un message transparent sur Telegram : « Zone de Koursk, bonne nouvelle. La Russie en reçoit ce qu’elle mérite ».